PSDP et usage des pénicillines - ESAC
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- Adrien Aubin Turgeon
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1 Plan National d alerte sur les Antibiotiques 2011/2016 Déclinaison régionale Pr Pierre DELLAMONICA CHU de Nice ARS 29/11/12 1
2 Plans précédents 2001/2005 et 2007/2010 «Menace de santé publique majeure» : Nombre croissant d impasses thérapeutiques contre les infections bactériennes du fait du développement des résistances aux antibiotiques ( décès en UE associés à des BMR 2010) Sauver l arsenal thérapeutique, car pas de nouveautés : «New drugs for bad bugs» Plan associant ville et hôpital car 80% de la consommation est en ville 2
3 PSDP et usage des pénicillines - ESAC Goossens et al., Lancet
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5 Entérobactéries BLSE Densité d incidence des SARM et des EBLSE pour JH En communautaire : multiplication de la prévalence par 10 entre 2006 et 2011 chez des personnes en bonne santé à Paris : 0,6 % à 6,1 % 5 Nicolas-Chanoine. C ICAAC. 2011
6 De moins en moins de nouveaux antibiotiques ATB systémiques autorisés par la FDA/EMA 2009 : 506 phase II et III 6 antibiotiques 67 anticancéreux 33 ANS et douleur 34 maladies métaboliques Pourquoi? : AB non attractif! Clin Infect Dis. 2011;52:S397-S428 6
7 variable Les bactéries peuvent elles gagner la bataille de la résistance? microbes humains facteur Nb sur terre 5 X X Masse (tonne) 5 X X Tps génération 30 mn 30 ans 5 X 10 5 Durée sur terre 3.5 X X Comparées à l espèce humaine, les bactéries sont plus anciennes plus nombreuses mieux adaptées D après S.J. Gould in: La vie est belle 7
8 Le plan national pour préserver l efficacité des antibiotiques (plan Kouchner) Instaurer une dynamique nationale : Plan national d action Intégration dans le cursus de formation universitaire et post universitaire Création d une Commission de coordination et de suivi national Sensibiliser le public : Campagne d information grand public Suivi effectué par un comité national aidé de groupes de travail, composé d experts et de représentants des partenaires officiels Pilotage : la DGS s appuie sur comité national de suivi constitué par l arrêté du 29 mars
9 Circulaire DHOS/E2 DGS/SD5A N 272 du 2 mai 2002 Commission des ATB : Composition: Médecin référent + Pharmacien/biologiste/EOH Médecin référent : Conseil sur demande (rôle de consultant): choix et modalités de prescription Intervient sur alertes Pharmacie: dispensation de certains ATB Laboratoire: hémocultures - LCR Formations médecins et paramédicaux Diffusion référentiels et consommations Audits de pratique et recherche Compétence: De préférence DESC MIT A défaut, DU ATB ou compétence reconnue Désigné par Directeur sur proposition CME 9
10 «Les Antibiotiques, c est pas automatique» : une action qui a porté ses fruits A fait suite : «Antibio quand il faut» en 2000 Plus de 40 millions de prescriptions évitées depuis 2002 (l équivalent d un hiver de prescriptions) Évolution de la consommation d antibiotiques remboursés en ville en DDD/1000 personnes/jour et comparaison européenne 40,0 35,0 30,0 25,0 20,0 32,2 28,9 27,0 30,4 28,9 29,7 27,9 30,5 30,8 28,6 32,0 France (données de remboursement issues du régime général) France (ESAC) Allemagne (ESAC) Grèce (ESAC) Mais une tendance à la reprise de la consommation depuis 2007 Italie (ESAC) 15,0 10,0 Hollande (ESAC) Danemark (ESAC) Norvège (ESAC) Belgique (ESAC) Sources : Cnamts (régime général, hors SLM) et ESAC, Données de remboursement, rapprochées des données européennes publiées par l ESAC. 5,
11 Recommandations (AFSSAPS) Evaluation des pratiques professionnelles (HAS) Données de suivi des consommations (ESAC) Tableaux de bord de la lutte contre les IN : ICATB Loi de santé publique (2004) Site web (2005) : DGS, Assurance Maladie «Ameli.com» Accord cadre Bon Usage des ATB (2005) 11
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13 La valeur médiane de l ICATB des établissements MCO est de 14. Les différents items d ICATB ne sont pas liés entre eux Les valeurs prédictives d une cotation élevée de l ICATB sont : La présence d une activité de réanimation dans l établissement (p=0,001) Le nombre de places de chirurgie et d obstétrique dans l établissement (p=0,006) L existence d une procédure d information des nouveaux prescripteurs (p=0,001) La conformité de l antibiothérapie prescrite aux protocoles (p=0,001) 13
14 Les variables prédictives d une cotation base de l ICATB sont : L absence du surveillance de la consommation d antibiotiques en DDJ pour 1000 jours d hospi (p=0,001) L absence de référent en antibiothérapie (p=0,001) L absence d une procédure d information des nouveaux prescripteurs (p=0,009) L absence de conformité de l antibiothérapie prescrite aux protocoles (p=0,001) L absence de liste d AB à dispensation contrôlée pour une durée limitée (p=0,038) L absence de commission d AB ou un nb de réunions de cette commission < 3/an (p=0,025) 14
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16 LE PLAN Bon usage Moindre usage -> JUSTE USAGE! 16
17 Un nouveau plan antibiotiques Plan d alerte sur les antibiotiques face à une situation préoccupante Malgré les actions déjà mises en place, il y a risque de dérapage qui pourrait majorer la résistance aux AB de dernier recours, à brève échéance La dimension internationale doit l emporter sur la dimension nationale, mais ne doit pas empêcher de prendre des initiatives au niveau national (classement des antibiotiques au Patrimoine Mondial) JM. Azanowsky/DGS/R13/11 octobre
18 Des annonces majeures Objectif chiffré de réduction des prescriptions d AB de 25% sur 5 ans, réduction de la pression de sélection (sans priver un patient d un traitement AB nécessaire) Réseau dédié à la juste utilisation des AB par des conseils des référents hospitaliers ou de ville Modalités de dispensation des AB : propositions pour encadrer l utilisation des AB les plus générateurs de résistances Recherche : PHRC, mais aussi participation de la France à des initiatives européennes et internationales JM. Azanowsky/DGS/Janvier
19 Plan : mise en œuvre territorialisée, sous la responsabilité des ARS! Mobiliser les établissements de santé, via les CPOM, avec des indicateurs adaptés de consommation et de surveillance Mobiliser l ensemble des professionnels de santé du secteur des soins de ville, en utilisant notamment les URPS Structurer l offre régionale d aide et de conseil aux prescripteurs, avec possibilité de mutualisations interrégionales Promouvoir les actions visant à réduire les inégalités territoriales, notamment les variations interrégionales et infrarégionales observées en termes de consommation d antibiotiques et de résistance (problèmes sociaux) Relayer au niveau régional les actions conduites au niveau national, en contribuant notamment à l atteinte des groupes de population ciblés 19
20 Consommations d antibiotiques en ville, des différences régionales (2009, source P. Cavalié, Afssaps) 20
21 Consommations d antibiotiques dans les établissements de santé en 2010 (établissements volontaires, source C. Dumartin, CClin Sud- Ouest) 21
22 Les 3 axes stratégiques du plan 22
23 23
24 Axe I : Renforcer l efficacité de la prise en charge des patients Mesure 1-1 : Améliorer les règles de prise en charge par les AB Indicateurs : Etablissement disposant d un référentiel : Validé en interne Disponible (fascicule, intranet) : action 1-2 Nombre de MG/pédiatre commandant des TOD : Angine : nb de tests commandés, disponibilité aux urgences, établissements et MG : action 3 urinaire Etablissement pouvant faire l objet d un référent AB (propre ou par mutualisation) : action 4 24
25 Axe I : Renforcer l efficacité de la prise en charge des patients Mesure 1-2: Informer et former les professionnels de santé DPC : Participation à un programme de formation en infectiologie (antibiothérapie) : action 5 Recensement régional de l offre de formation en antibiothérapie : action 7 25
26 Axe I : Renforcer l efficacité de la prise en charge des patients Mesure 1-3: Sensibiliser la population aux enjeux d une bonne prise en charge CNAM : baromètre connaissance : action 9 Projet e.bug : action 10 26
27 A4 : Organiser le conseil auprès des prescripteurs Sous-action 1 : Elaborer un cahier des charges national définissant les missions et fonctions des centres régionaux de conseil en utilisation des antibiotiques. Confier aux ARS la responsabilité d organiser ces fonctions, au niveau le plus pertinent (régional ou interrégional) Sous-action 2 : Généraliser la désignation de référents en ATBthérapie Sous-action 3 : Articuler l action des centres de conseil avec celle des référents en antibiothérapie des établissements de santé et celle des OMEDIT afin que, grâce à ce réseau, tous les professionnels concernés puissent disposer d une aide à la prescription des antibiotiques Indicateurs de résultats : Taux de couverture régionale des établissements de santé par les référents en antibiothérapie, information via l indicateur ICATB Taux de couverture nationale par des réseaux de conseil en antibiothérapie opérationnels 27
28 ANTIBIOTEL : I.1. : Améliorer les règles de prise en charge des antibiotiques I.2. : Informer et former les professionnels de santé I.3. : Sensibiliser la population aux enjeux d une bonne prise en charge 28
29 29
30 Origine des prescriptions d antibiotiques (source : P. Cavalié, Afssaps) 30
31 Axe II : Préserver l efficacité des AB existants Mesure 2-1: Renforcer la surveillance des consommations et des résistances Chaque établissement devra fournir annuellement ses DDJ histogramme Suivi des consommations en ville/mg et spécialistes : action 11 Indicateurs de résistance, laboratoire de ville et établissement : nombre de laboratoires renseignant une base nationale (INVS (EMP), Lab ville, ONERBA) Vagusan? : action 12 (cf chapitre 3) 31
32 Axe II : Préserver l efficacité des AB existants Mesure 2-2: Réduire la pression de sélection et prévenir la diffusion des BMR Actions 12,13,14,15 : objet du plan Evolution des indicateurs dans le temps 32
33 ConsoRes Nouvel e-outil de surveillance des consommations d antibiotiques et des résistances dans chaque unité médicale Dr S. Boussat, PH, CCLIN Est 33
34 Les points forts du Consores (depuis janvier 2012) Réunir dans une même base de données les consommations d AB et les résistances bactériennes pour les consulter en ligne sans délai Faciliter la collecte des données grâce à des systèmes d importation évitant les saisies manuelles Visualiser les données à l échelon de l établissement mais aussi au niveau des unités médicales, des services, des pôles ou des types d activités Etablir des comparaisons avec les autres établissements de même type ou de même dimension ou au sein de même activité Alimenter automatiquement les bases nationales (ex: ATB RAISIN) sans nouvelles saisies 34
35 Tous les acteurs de l établissement peuvent accéder à leurs données qu ils aient une activité transversale ou sectorisée Le prescripteur peut mesurer l impact écologique de ses prescriptions. Le caractère pédagogique de cette rétro-information doit participer à l amélioration du bon usage des AB L analyse en ligne se fait à l aide de tableaux et graphiques qui peuvent être enregistrés et édités sous la forme d un rapport personnalisé A la fin de chaque période de surveillance, un rapport standard récapitulant les principaux chiffres de consommation et de résistances est envoyé automatiquement sur les boites mail des utilisateurs 35
36 Haut niveau de résistance et consommation faible Haut niveau de résistance et consommation forte Bas niveau de résistance et consommation faible 36Analyse croisée Bas niveau de résistance et consommation forte 36
37 Axe II : Préserver l efficacité des AB existants Mesure 2-3:Encadrer les modalités de dispensation des AB Prescription nominative : actions 17,18 Etablissement ayant une liste d AB à dispensation contrôlée Un système de traçabilité de la réévaluation à 48-72h 37
38 38
39 Axe III: promouvoir la recherche Mesure 3-1: Définir les priorités en matière de recherche Nombre de projets / établissements / médecine de ville financés (PHRC régional, publications sur l épidémiologie de la résistance, les stratégies mises en œuvre pour améliorer le bon usage, projets industriels socio-médico- économiques ) : actions 19,20,21 39
40 Inciter les établissements et la médecine de ville à rendre opérationnels des indicateurs permettant d objectiver les évolutions au cours du temps pour atteindre l objectif du Plan : Réduction de 25% de la prescription en 5 ans 40
41 Etablissement Tableau de bord (certains items sont dans l ICATB*) 1. Commission des AB 2. Référentiel* 3. Forme du référentiel 4. TOD disponible aux urgences 5. Séances de formation par an sur les anti-infectieux, infectieux, organisée en interne* 6. Médecins participant à des formations internes ou externe 7. Offre de formation déclarée à l ARS : date de dernière mise à jour : / / fascicule angine nb: nb: nb: intranet bandelette urinaire 41
42 8. DDJ : 1/1 au 31/12* 9. Le laboratoire de l établissement renseigne-t-il il une base sur la résistance (concerne aussi les laboratoires privés) 10. Une information sur l évolution de résistance est-elle elle disponible 11. La prescription est 12. Une liste d AB à dispensation contrôlée est validée* 13. L établissement dispose-t-il il de référent(s) en infectiologie 14. Participation à un PHRC sur les AB 15. Publication(s) sur l usage des AB (1/1 au 31/12 de chaque année) 16. RUM comportant l item «infection nosocomiale» 17. Indicateurs ICALIN / ISSHA / SURVISO / SARM disponibles 18. Recours de l ONIAM nb: nominative informatisée nb de lits MCO de l Ets : nb de lits SSR/EPHAD : nb : nb : nb : nb : 42
43 Médecine de ville Commandez-vous des TOD Angine Urinaire Avez-vous vous suivi une formation sur les AB dans les 3 ans Oui Non Si vous n en avez pas suivi, c est Faute d offre Vous ne prescrivez pas d AB Autre Faites-vous appel à un référent en AB en cas de difficulté Oui Non 43
44 Assurance Maladie Quantité prescrite par classe d AB/année dans la région Gros prescripteurs (> au 2ème percentile/moyenne) Prescripteurs ayant bénéficié d une visite confraternelle Médecins ayant demandé des TOD (angine) Prescripteurs d AB n ayant pas demandé de TOD (angine) Nb : Nb : Nb : Nb : quantité délivrée : Nb : 44
45 Merci de votre participation et de votre réflexion pour Valider le tableau de bord annuel Définir son mode d exploitation Créer un intérêt des établissements pour la démarche Organiser une réunion annuelle de rendu des résultats 45
46 Références Plan AB 2011/2016 (DGS) Fiche descriptive de l ICATB 2009/2010 Circulaire DHOS/DGS du 26/03/2009 Transfert international de patient, diffusion des BMR et leur contrôle INVS Mars 2012 VAGUSAN (PACA) 46
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